Fridays for Future Mauritius, dans le sillage de Greta Thunberg

Catégorie Idées | Tendances / Publié le 11 Octobre 2019

‘’J'ai appris qu'on n'est jamais trop petit pour faire une différence. Et si quelques enfants peuvent faire la une des journaux du monde entier rien qu'en ne fréquentant pas l’école, imaginez ce que nous pourrions tous faire ensemble si nous le voulions vraiment !’’ C’était le message fort et urgent qu’adressait l’activiste Greta Thunberg devant l’assemblée plénière de la COP24, le 13 décembre 2018 en Pologne. Un discours a l’impact social considérable. La jeune suédoise est devenue l’icône de la lutte contre le réchauffement climatique. Son ascension est fulgurante : en août 2018, Greta Thunberg, alors âgée de 15 ans, commence son combat pour le climat. Elle décide de ne plus se rendre à l’école jusqu’aux élections législatives suédoises pour dénoncer l’inaction climatique. A la suite des élections, elle continuera sa grève tous les vendredis lançant ainsi #FridaysforFuture. Sa lutte, très médiatisée, inspirera des millions de jeunes à travers le monde, de l’Allemagne à l’Ouganda, de l’Inde à l’Angleterre. Ses troupes ? Des collégiens, lycéens et étudiants du monde entier. Plus d’un million de grévistes se rassemblent le 15 mars 2019 à travers 2200 protestations dans 125 pays ! L’île Maurice est aussi active : environ 200 personnes se rejoignent à Port-Louis à la suite d’un événement Facebook. Cette grève du 15 mars marquera la naissance de ‘Fridays for Future Mauritius’. Rencontre avec Sonakshi Deerpalsing, membre du mouvement à Maurice.

Sécher les cours le vendredi est devenu un acte militant à Maurice! Chaque vendredi, depuis le 15 mars dernier, FFF Mauritius, composé de huit jeunes, réuni des grévistes au Jardin de la Compagnie, à Port-Louis et plus récemment à Curepipe. Leur mission : saisir l’opportunité de ce mouvement global afin d’alerter le public, le secteur privé et le gouvernement sur l’urgence de la situation climatique actuelle. ‘’En Europe, où le mouvement a été lancé, le public est plus informé sur le changement climatique qu’à Maurice’’, explique Sonakshi Deepalsing. Afin de faire face à ce manquement, FFF Mauritius souhaite miser sur la sensibilisation. ‘’Nous voulons faire prendre conscience de la responsabilité des différents acteurs de notre société.’’ Dans ce but, FFF Mauritius a participé à l’évènement TED X Plaines Wilhems au Trianon Convention Centre le 2 mai dernier. L’occasion pour eux de présenter les statistiques qui démontrent la gravité du changement climatique mais également de proposer des solutions. ‘’Nous avons aussi rencontré le National Environment Fund et le Mouvement Militant Mauricien afin de leur partager nos inquiétudes’’, ajoute Sonakshi Deerpalsing. ‘’Nous tirons la sonnette d’alarme ! Il est impératif que l’on trouve des solutions ensemble. Nous voulons rappeler à tous qu’il y a des preuves scientifiques à ce qu’avance notre mouvement et qu’il est urgent d’agir maintenant afin que notre génération et les prochaines puissent avoir un futur. Biensur, manquer l’école n’est pas la meilleure solution contre le dérèglement climatique. Mais c’est un moyen de se faire entendre!’’

Le mouvement ne faiblit pas, à Maurice comme ailleurs, bien au contraire. Le 20 septembre dernier, à New-York, plus de 1 million d’élèves se sont rassemblés aux côtés de Greta Thunberg. Un rassemblement monstre et légal : la mairie de New-York a autorisé les élèves de 1800 écoles publiques à sécher les cours !